🤠 Pépite #36 : Écrire et publier son propre livre : coulisses d’un livre auto-édité

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👩‍🏫 Ce que vous allez apprendre

  • Bases, principes clĂ©s, avantages et inconvĂ©nients de l’auto-Ă©dition. 
  • Les grandes Ă©tapes pour Ă©crire et publier votre propre livre.
  • Les coulisses et chiffres de mon premier livre en toute transparence.

💭 Préambule

Saviez-vous qu’écrire un livre est le rêve* d’un Français sur quatre ? 
* (source livreshedo !)

Dans cette édition, je vais aborder le sujet de l’écriture et plus particulièrement de l’auto-édition. 

Cette newsletter sera un peu plus longue que d’habitude et aura un format différent. 

Je vais vous partager les coulisses de l’écriture de mon livre « La formule magique pour lancer votre Side Business ». 

Coûts, temps d’écriture, comment se faire connaître, combien peut-on gagner… Vous aurez tous les chiffres et stratégies que nous avons pu utiliser et ce que nous allons mettre en place dans les prochaines semaines. 

De l’idée à sa mise en œuvre, en passant par les premiers résultats, l’auto-édition n’aura plus (beaucoup) de secrets pour vous. 

Je vais partager également mes meilleurs conseils pour que vous puissiez aller droit au but. 

J’espère que cela pourra en inspirer plus d’un·e à se lancer en 2024 dans l’aventure de l’écriture.  

Avant cela, commençons par une introduction sur le secteur de l’édition de livre.

C’est parti !

L’édition de livre — un marché en plein bouleversement

Avant de devenir l’une des femmes les plus riches de la planète, saviez-vous que J-K Rowling avait vu son célèbre roman « Harry Potter » refusé par plus de 12 maisons d’édition ?

Pour un·e auteur·e, se faire accepter par une maison d’édition était jusqu’il y a peu le « passage obligé » pour espérer voir son « rêve » de devenir écrivain se réaliser.

Ces dernières années, ce marché a été complètement bouleversé. 

Notamment suite à l’apparition du mastodonte « Amazon » qui redistribue les cartes de la distribution, mais aussi, comme nous allons le voir, de l’impression de livres. 

Malgré tout, quand j’en parle autour de moi, je me rends compte que le concept « d’auto-édition » est encore mal compris ou peu connu. 

Nous allons développer un peu ce point afin de mieux comprendre le marché, les avantages et contraintes des deux modèles principaux pour écrire et publier son livre.  

L’édition classique

Hachette, Gallimard, Albin Michel, la plupart des écrivains passent par la case « maison d’édition » pour écrire leur ouvrage. 

Ces maisons bien connues se battent pour espérer trouver les futurs auteur·e·s de best-sellers. 

De l’écriture à la vente d’un livre, on trouve une série d’intermédiaires réalisant chacun une part du travail. 

Voici les intervenants dans l’édition classique : 

  • L’agent : se fait rare, mais comme un sportif ou une star, il reprĂ©sente l’auteur·e et gère ses diffĂ©rents contrats.
  • L’éditeur : est le « producteur » de l’artiste et coordonne l’ensemble des autres intervenants.
  • L’imprimeur : s’occupe de l’impression et parfois d’autres Ă©lĂ©ments comme la couverture.
  • Le diffuseur : dĂ©marche les points de vente et nĂ©gocie avec eux les volumes et conditions.
  • Le distributeur : gère les stocks, les commandes, les rĂ©approvisionnements auprès des points de vente physiques ou digitaux comme Amazon. 

Évidemment, chacun de ces intermédiaires prend une « part du gâteau » pour son travail.  

Voici la clé de répartition des revenus d’un livre qui passe par une maison d’édition. 

Malgré le fait qu’il soit à l’origine de l’œuvre, l’auteur·e du livre ne touche donc en réalité qu’une infime partie des revenus générés par les ventes (sous la forme de « droits d’auteur »). 

Ce pourcentage se situe en général et en moyenne, entre 7 et 10 % du prix de vente. Cela peut aller jusqu’à 12 % à maximum 20 % pour les auteur·e·s les plus connus. 

Cela veut dire que sur un livre vendu 20 € en librairie, l’auteur·e touchera en moyenne des droits d’auteur de l’ordre de 1,4 € à 2 € sur chaque vente. 

L’auto-édition 

L’auto-édition consiste tout simplement à écrire et à publier un ouvrage en réalisant la totalité des étapes soi-même (ou via des sous-traitants). 

C’est un phénomène en pleine croissance. Près de 20 % des livres envoyés à la Bibliothèque nationale de France sont des ouvrages auto-édités. Selon cette même source, le nombre de livres auto-édités aurait doublé entre 2010 et 2019 et fait un bon supplémentaire de 30 % à 40 % en 2020. 

Il est possible d’auto-éditer de nombreux formats :  

  • romans et fictions ;
  • livres business ;
  • BD ;
  • livres pour enfants ;
  • cahiers d’exercices ;
  • etc. 

Dans le jargon, on parle de livres de « High » ou « Low » content… 

Un·e auteur·e en auto-édition réalisera donc les étapes suivantes :

  • Ă©criture ;
  • relectures et corrections orthographiques ;
  • couverture du livre ;
  • impression ;
  • marketing ;
  • distribution.

L’auteur·e perçoit des droits sur l’ensemble du chiffre d’affaires, déduction faite de tous les frais précités et d’éventuelles commissions ou marges prises par les distributeurs physiques ou digitaux. 

Vous pouvez considérer qu’en termes de revenus par vente, un·e auteur·e auto-édité·e touchera environ 5x à 10x plus qu’un·e auteur·e « classique » sur chacune des ventes réalisées. 

L’auto-édition est devenue un vrai modèle pour créer un side business et générer des sources de revenus plus ou moins passives selon l’énergie qui sera mise dans la distribution et selon le succès du livre. 

Certains auteurs auto-édités à succès gagnent plusieurs milliers d’euros par mois grâce à un ou plusieurs ouvrages publiés. Des formations, des outils et même des maisons d’édition pour auto-éditeurs voient le jour. 

Je vais vous partager tous les résultats et chiffres clés de mon propre livre pour que vous puissiez vous faire une idée très concrète.   

L’auto-édition vs l’édition classique

Faut-il dès lors privilégier l’auto-édition ou l’édition classique pour écrire un livre ?

Voici mon avis personnel sur le sujet.

L’auto-édition enlève la principale barrière à l’entrée : celle de devoir trouver une maison d’édition qui souhaite nous faire confiance pour un premier ouvrage.  

L’auto-édition laisse la possibilité, comme cela a été mon cas, de se lancer dans l’aventure de l’écriture sans pour autant devoir envoyer un manuscrit à des dizaines de maisons… Manuscrit qui a plus de chances d’être refusé qu’accepté. 

Voici un tableau comparatif qui résume les principaux critères à considérer pour choisir un modèle ou l’autre. 

Voici également quelques bonnes questions à se poser pour faire un choix éclairé : 

– Quel est l’objectif du livre ? Est-il financier ? Est-ce pour augmenter l’autorité dans un domaine ? Pour une satisfaction personnelle ? 

– Êtes-vous déjà « connu » sur un sujet en particulier (ce qui peut faciliter grandement le fait de retenir l’attention d’une maison d’édition).

– Avez-vous déjà une audience ? 

– Le sujet est-il d’actualité/tendance et sur un marché en croissance ? 

– Y a-t-il déjà beaucoup d’autres ouvrages qui traitent de ce même sujet ? 

– Quelles sont vos compétences : marketing, vente, distribution ? 

Finalement, il l n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse. C’est un choix très personnel. 

Pour ma part, j’ai choisi l’auto-édition essentiellement pour les raisons suivantes  : 

  • Autonomie : j’avais envie d’être autonome sur l’ensemble du process.
  • ExpĂ©rience : je souhaitais tester ce modèle Ă©tant donnĂ© que j’enseigne et partage mes propres aventures de side business sur diffĂ©rents supports.
  • Marketing : j’avais dĂ©jĂ  un bon entourage pour m’aider (graphiste, par exemple), des compĂ©tences et un rĂ©seau pour la distribution (email, newsletter, SEO…). 
  • Financier : j’étais convaincu que financièrement, cela serait plus intĂ©ressant sur le long terme si je mettais les moyens en Ĺ“uvre pour distribuer le livre moi-mĂŞme.

J’ai décidé d’écrire un livre pour deux objectifs principaux : 

  • Satisfaction personnelle : j’aime beaucoup lire et j’ai toujours voulu Ă©crire et coucher mes idĂ©es sur papier. Écrire un livre Ă©tait un challenge et aller au bout une vraie satisfaction personnelle. 
  • Autorité : pour augmenter mon autoritĂ© dans le domaine du side business.  

Maintenant que vous connaissez les bases de l’auto-édition, il est temps de passer au concret et de découvrir les étapes clés pour se lancer. 

🪜 Les grandes étapes pour écrire un livre en auto-édition 

Dans cette deuxième partie, je vais aborder les grandes étapes d’un processus d’écriture en auto-édition et vous partager les coulisses de ma propre expérience. 

Pour rappel, avec mon ami Luca Fancello, nous avons écrit le livre « La formule magique pour lancer votre Side Business ». 

Pour coordonner notre projet et écriture, nous avons créé un espace commun sur l’outil « Notion » et centralisé l’ensemble des informations. 

Je vais vous résumer toutes les étapes clés et surtout nos apprentissages et premiers résultats. 

✅ Étape 1 : trouver et valider le sujet 

Il existe de nombreuses possibilités en matière d’auto-édition : romans et fiction, non-fiction, livres pour enfants ou de cuisine, cahiers d’exercices ou de dessins… 

Je vais laisser de côté les romans qui sont une catégorie « à part ».  

Pour les autres types de livres, deux angles principaux sont envisageables. 

Vous pouvez avoir une idée assez précise du sujet et du format sur lequel vous souhaitez écrire… Par exemple, un livre de recettes sur les cookies faibles en sucre. 

Ou bien au contraire, partir d’une opportunité ou demande du marché (une niche) pour trouver le sujet d’écriture si votre idée est d’utiliser l’auto-édition pour vous créer une source de revenus et créer un side business.   

Partir d’une opportunité ou demande de marché 

La deuxième approche consiste à analyser la demande ou des tendances du marché et à créer un ouvrage qui réponde à un besoin de marché. 

Un bon exemple serait un livre sur un nouveau type de régime à la mode (keto) ou encore être le premier à faire un livre sur le Bitcoin ou les cryptomonnaies. 

Je pourrais consacrer une newsletter complète sur cette deuxième approche, car il y a énormément de choses à dire et à savoir.  

Il existe de nombreux outils de SEO (référencement naturel) et certains se sont spécialisés sur les analyses de plateformes comme Amazon. 

Le plus connu étant sans doute Helium 10. Dans cet article, vous en trouverez de nombreux autres, dont certains gratuits. 

Ces outils vous permettent d’analyser les livres déjà publiés et de connaître : 

  • les volumes de recherches sur un mot clĂ© dans Amazon ;
  • le nombre de livres concurrents sur une thĂ©matique ou un mot clé ;
  • les royalties versĂ©es aux auteurs chaque mois ;
  • le nombre d’exemplaires vendus ;
  • les classements des livres concurrents ;
  • etc. 

En analysant ces informations, vous pourrez vous faire une meilleure idée du marché dans lequel vous mettez les pieds et identifier des opportunités sur lesquelles vous lancer !  

Rappelez-vous qu’en auto-édition, cela sera à vous de faire la promotion de votre livre ! D’où l’importance de partir d’un marché en demande, en croissance et non saturé. 

Dans mon cas, nous voulions écrire un livre sur les side business, mais nous avions pleins d’idées de sujets différents. 

Notre avantage, c’est que nous avions déjà une petite audience… Du coup, pour valider le sujet du livre, nous avons fait cette étude de marché, cette fois directement auprès de notre audience. 

Cette première étape n’est pas à sous-estimer ! 

Car grâce à ce questionnaire, nous avons pu récolter 135 réponses et : 

  • clarifier et trouver le sujet de notre livre ;
  • rĂ©colter autant d’adresses email de clients potentiels ;
  • trouver nos premiers relecteurs bĂ©nĂ©voles ;
  • prendre du feedback sur la table des matières ;
  • partager nos avancĂ©es dans l’écriture au fil des mois ;
  • vendre nos premières copies.

Retenez qu’il est important de partir de la demande du marché et non pas de votre propre « feeling » ou envie d’écrire sur un sujet ! 

Nous avons analysé en détail les résultats de notre enquête et réalisé un gros « Mind Mapping » de toutes les idées… Ce qui nous a aidés à identifier plus clairement le sujet sur lequel nous avions à la fois envie de travailler et qui répondait à une demande du marché ! 

🗓️ Étape 2 : planning et rédaction

Maintenant que nous avons validé avec Luca notre sujet de livre : « Comment trouver une idée de side business », il est temps de passer à l’écriture.

La première chose à faire a été d’établir et de valider ensemble une table des matières et d’établir ensuite un planning et une répartition de l’écriture.  

Voici à quoi ressemblait la table des matières  

Nous sommes très rapidement passés « dans le dur » et avons commencé à écrire régulièrement. Nous avons plusieurs fois bloqué de plus grosses sessions d’écriture de 2-3 jours durant lesquelles nous écrivions en même temps et faisions le point 1 à 2 fois par jour sur nos avancées. 

Il faut savoir que nous ne nous sommes jamais rencontrés physiquement avant d’avoir récupéré les premières copies du livre finalisé ! 

Je ne vais pas développer davantage la partie « écriture »… Car elle dépend très fortement du type d’ouvrage auquel vous vous attaquez. 

Faire écrire un livre ? 

Saviez-vous que de nombreux « auteurs » passent en réalité par des rédacteurs pour écrire leur livre à leur place ? On appelle cela des « ghostwriters ». Ce phénomène est connu pour tous les artistes ou stars qui racontent leur vie. Mais c’est aussi très courant dans le milieu de l’auto-édition lorsque c’est envisagé comme du vrai « business ».  

Ces auteurs analysent le marché, trouvent une niche intéressante, réalisent le plan de contenu et confient ensuite l’écriture à des écrivains professionnels. 

Faire écrire un livre peut donc être totalement sous-traité… Encore faut-il trouver la personne qui pourra délivrer un travail de qualité à un prix raisonnable. 

Le budget à prévoir peut évidemment très fortement varier et vite exploser. Mais j’ai déjà entendu de source sûre que pour 1000 à 1500 €, il était possible de faire écrire des petits livres de cuisine de qualité. Vous pouvez trouver des rédacteurs indépendants sur des plateformes comme Fiverr et qui ont des taux horaires bien plus bas qu’en Europe.

Les auteurs auto-édités sont aussi de plus en plus nombreux à s’aider de l’intelligence artificielle pour rédiger leurs ouvrages ou même faire des illustrations… 

Des « GPTs » ont même vu le jour sur cette thématique… Ils peuvent aider à chaque étape du processus de création. Bluffant ! 

Il est évident que cela enlève énormément d’intérêt que de faire écrire un livre pour un auteur passionné par le processus et par son sujet. 

Mais pour celles et ceux qui voudraient simplement lancer un side business, cela peut être une option envisageable et à creuser.  

💄 Étape 3 : peaufiner le titre et la couverture 

Certains éléments d’un livre sont extrêmement importants ! 

C’est sans aucun doute le cas du titre et de la couverture !Â